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MONTELIMAR Les ULM dynamisent la vallée du Rhône (informations utiles voir bas de page) |
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L'idée La seconde édition du Printemps de Valence (salon ULM en ouverture de saison) est l'occasion de réaliser une balade sympa dans la vallée du Rhône. Une virée émaillée de purs moments de bonheur en dépit d'une météo particulièrement... animée. |
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La préparation Les exercices militaires AIREX compliquent un peu la préparation de nav'. Un jour sur deux durant une dizaine, les vols sont interdits dans les quarts NE et SW de l'hexagone de 6h00 à 24h00 et un jour sur deux de 6h00 à 17h00 UTC. Est-il acceptable que l'entraînement des bidasses bloque le pays pendant quelques jours ? Je pense qu'en cas de conflit, on aurait l'air malin avec des combattants seulement entraînés à raser la surface de l'eau entre Istres et Monaco. Faut faire avec... D'autant qu'une lecture attentive de l'info SUP AIP rend compte de possibilités de circuler en dépit des grandes manoeuvres. Il suffit d'être précis sur les horaires et les cheminements, de ne pas rater les percées d'intégration et de respecter les niveaux de vol. Décollant d'Etampes, ce sera cap au SSE, suivant la Loire puis le Rhône. Impossible de se perdre sur ce tracé ; autre avantage, les terrains de déroutement sont nombreux, visibles et régulièrement espacés : Pithiviers, Montargis-Vimory, Briare-Châtillon, Cosne-sur-Loire, Nevers, Moulins, Roanne, Feurs-Chambéon, St Etienne, St Rambert, Valence (étape), puis Montélimar. Les points de repère sont immanquables (centrales nucléaires, aérodromes, fleuves, villes...). J'emprunterai les niveaux impairs, a priori supérieurs à 55 à cause des manoeuvres militaires. Pour faciliter la nav', les VOR de Pithiviers (116.5), Nevers (113.4), Moulins (109.6), Roanne (109.2) et Montélimar (113.65) forment un alignement quasi carnacquien ! Côté radio, y'aura pas à se casser le tronc : deux coucous dans les TMA d'Avord et de St Yan, un blabla à St Etienne si je vole bas et une procédure complète à Valence. Sur le principe, cette presque ligne droite au 150 totalise 510 km, que le vent favorable devrait me permettre de boucler en trois heures et quinze minutes. Le Jabiru consommant environ 11,5 l/h sur les longues étapes rapides, 45 litres devraient suffire. Je choisis pourtant de remplir les réservoirs à toc (71 litres). D'abord parce qu'on ne sait jamais quelle surprise peut obliger à un déroutement plus ou moins long, ensuite parce que selon les niveaux de vol le vent peut changer de direction, enfin parce que l'avitaillement risque d'être compliqué avec tous les ULM attendus sur la plate-forme ; autant la jouer autarcique. Côté météo, si le vent prévu est plutôt favorable, la nuageométrie varie d'heure en heure. J'ai opté pour un départ vendredi après une semaine très agitée. Me basant sur les infos recueillies sur meteofrance, pleinchamp, meteoblue et quelques autres sites web, je parie que ça passera. Au pire, je dormirai en chemin en attendant des jours meilleurs... Je serai seul à bord pour la première partie du voyage, mais très chargé : carburant, nourrice, matériel de camping, effets perso, matériel de reportage (le sac photo pèse à lui seul 11 kilos !). Total 445 kg. Légal... juste, juste... mais légal. Décollage prévu pour 9h30 local, afin de profiter de l'après-midi sur place pour bosser (mon rédacteur en chef m'a prévu quatre essais d'ULM lors du meeting). |
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L'aérodrome de Montélimar vu par satellite (source Google maps) |
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Première étape |
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Trois, peut-être quatre minutes à voler de la sorte, ça paraît long. Mais en récompense, le ciel est limpide sur la vallée du Rhône. Un peu trop, oserais-je dire ? Oui un peu trop, si je m'en réfère au vent maintenant très bien établi, genre Mistral. Les reliefs sont donc toujours présents, mais cette fois sous forme de violentes turbulences. Moins de quinze minutes plus tard, je contacte Valence pour intégration. Atterro à 14h36, soit moins de trois heures de vol. Particularité de Valence : par vent de nord, des ondes compliquent l'atterrissage en 01 ; devrais-je m'acquitter de plusieurs taxes d'atterro ? |
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Les projets sont faits pour être changés ! Pour paraphraser George Peppard alias John « Hannibal » Smith, j'aime quand un plan se déroule sans accroc ! Malgré le timing serré et la météo incertaine, les rendez-vous sont honorés, les essais réalisés et les reportages emboîtés. Bref dimanche soir c'est repos pour deux jours avant d'aller tester mardi un ULM bien sympa : le Quicksilver. Un petit repos à prendre dans le Cantal, entre St Flour et Brioude, dans un village de... 4 habitants ! Cent cinquante kilomètres dans le parc des Monts d'Ardèche. La seule condition est de passer au FL 85 histoire d'éviter les ondes qui surfent sur les reliefs dont certains émergent à plus de 6000 ft. Je décide d'établir ma hauteur de sécurité en local de la plaine, au cas où. J'enroule donc quelques spirales à 800 fr/mn en surveillant les températures. Bien m'en prend d'ailleurs, car l'huile atteint 100°C en dépit de paliers de rafraîchissement. Je ne continue pas ainsi. Demi-tour et retour à Valence. J'y planterai ma tente de nouveau et analyserai le problème... demain. Oui, c'est ça : demain. Ou après-demain. |
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Avec une température d'huile voisine de 100°C, je préfère ne pas insister davantage et me reposer. Dommage, j'approchais du niveau de vol 85 que j'avais choisi pour transiter au dessus des monts d'Ardèche. Mais la sécurité prime sur tout autre paramètre, et la santé du moteur en montagne me semble être une sujet sérieux. |
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Lundi : saut de puce
Après une sérieuse inspection du compartiment moteur, j'acquiers la certitude que la surchauffe de la veille provient d'un conduit de climatisation qui perturbe l'écoulement sous le capot. Je décide de rallier Montélimar où j'effectuerai une modif' acceptable. Mes réserves s'épuisant, le petit déj' est rapide : trois biscuits, un peu d'eau et zou ! Contact, clairance, alignement et décollage. Voler le matin a ceci de magique que les brumes se dissipent lentement, donnant au paysage une allure féerique. Un peu comme le Golden Bridge de San Francisco quand il émerge de la brume... Comparaison un rien poussée, certes, mais genre. Moins de trois miettes de vent ce matin. L'air est calme et de fait, je consacre ces vingt minutes de vol à la photo, la vidéo, et accessoirement à régler le trim' du Guépy. Devant moi, sur la rive ouest du Rhône, la centrale de Cuars. La zone réglementée a été tronquée pour autoriser à la fois le tour de piste et les arrivées par le nord. Pour ne pas commettre d'incursion, il faut passer entre l'autoroute et la colline de Serre Rond (1100 ft) qu'on reconnaît à son pylône de ré-émission. Le circuit d'aérodrome survole le canal du Rhône, en resserrant la base 20 (ou le vent traversier 02). |
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L'aérodrome de Montélimar La plateforme de Montélimar est particulièrement active toute l'année. Notons que l'ULM prend une place de premier plan, avec deux sociétés, DTA (constructeur de pendulaires) et ULM espace-aérien (centre de formation toutes classes, réactualisation instructeurs, travaux aériens...). Deux aéro-clubs se partagent le terrain, l'ACPP (Aéro-club des Portes de Provence) et ACM (Aéro-club de Montélimar). La gestion de la plate-forme revient à l'ADUSAMA (Association Des Usagers du Site Aérodrome de Montélimar-Ancône), et son président Pierre Didier. Un atelier d'entretien et de réparation ARA opère sur place. Mais Montélimar, c'est aussi le musée Européen de l'Aviation de Chasse, qui rassemble une quarantaine d'avions, dont certains depassent les 20 tonnes. Le musée destiné à la préservation d'aéronefs militaires, avec une spécialisation dans le domaine des avions de combat, vit grâce aux nombreuses visites individuelles, aux visites guidées (pour plus de dix personnes), aux dons et à la vigilance de son responsable Philippe Chabert. Animé par une équipe de bénévoles, il compte quatre salariés et emploie des jeunes CEC et CES dans le cadre d'un programme de réinsertion. Le musée héberge le Kit Model Montilien qui réalise les maquettes exposées entre les avions "échelle 1". Enfin le restaurant Air-Escale apporte la réponse aux pilotes qui ne savent où se désaltérer, déjeuner ou dîner. Ouverte 7 jours sur 7 midi et soir, cettte adresse est à retenir. |
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La vie de chateau !
Tel Jolly Jumper, mon fidèle Guépy reste attaché en attendant de reprendre l'air. Sangle pas totalement symbolique, car le vent est ici assez copieux. Bien à l'abri derrière le hangar, solidement arrimé à des gueuses, l'ULM peut ronquer tranquille. J'en ferai autant sous la guitoune. Petit déjeuner improvisé avec un stagiaire ; plus cool, la vie de camping ! |
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Vol local : le mont Ventoux |
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Miam |
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De l'Ardèche à la haute Auvergne en photos (cliquer sur la photo)
Le viaduc de Garabit reste une récompense pour les pilotes qui passent par là... infos sur le Viaduc : http://www.cantalpassion.com/viaducde.htm http://www.a75.com/au-6-15.html |
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Dernière étape : finasser entre zones et exercices... Décidément, la météo ne facilite pas les choses ! J'aurais voulu remonter samedi, après que les militaires ont fini leurs exercices, mais les prévisions ne sont pas de cet avis. De nouvelles dégradations sont attendues, avec orages, ô désespoir, ô vieillesse... Ca devrait commencer dès vendredi PM en région parisienne. Manque de bol, AIREX s'arrête à 12h00 UTC, ce qui pose un problème horaire. En fait, St Flour fait partie des terrain bénéficiant d'un hippodrome de percée. Il suffit de spiraler quelques minutes pour atteindre le niveau requis, supérieur à 5 000 ft QNH. De toute manière, voler plus bas dans le coin serait inconfortable avec un vent de sud installé à plus de 25 kts au FL65. Du coup, ça fausse un peu mes calculs. Je prévoyais un décollage à 11h30 pour croiser AVORD après l'heure tactique, mais là, ça risque de coincer un brin. On verra bien en route, j'ai des possibilités de déroutement sur Vichy ou Lapalisse au cas où. Le contrôle de Clermont-Ferrand s'étonne de ma présence dans le ciel à cette heure et en ce lieu ; je l'assure avoir pris connaissance des NOTAM et précise être dans les clous depuis mon décollage jusqu'au cheminement local. En fait, j'ai contacté en E dans la TMA-4 pour "tâter le terrain". Bien m'en a pris, car outre qu'il approuve mon transit, le contrôleur m'annonce de bonnes choses : les exercices ont cessé plus tôt dans le coin, ce qui permet de voler dans les ZRT sous réserve d'être équipé transpondeur. Parti sur ma lancée, je vais poursuivre sur AVORD ; avec un peu de chance, les zoziaux kakis auront déjà rejoint le nid ? L'itinéraire choisi initialement depuis St Flour suit une course de chien : d'abord pour éviter des reliefs peu propices aux vaches, ensuite afin de rejoindre l'autoroute A75 qu'on suit aisément sur presque 140 kilomètres en cas de visibilité réduite. Les déroutements sont presque alignés : Brioude, Issoire, Clermont, Vichy, Moulins, Nevers, Cosnes, Aubigny, St Denis de l'Hotel... Le VOR de Nevers forme un point tournant idéal. C'est peut-être pour cela qu'il a été mis là ? Bye-bye Clermont, la route se pousuit tranquillement dans le ronron rassurant du Jabiru. Seul le plafond très irrégulier pourrait poser problème. Mais pour l'heure, il se maintient. Comme toujours aimables, les contrôleurs d'AVORD semblent peinards. Confirmation de l'info précédente, bien que le créneau théorique ne soit pas fermé, on peut transiter dans la TMA et la CTR. Super cool, la fille qui m'a pris en charge me demande de tenir mon cap et ma hauteur durant quelques minutes, l'instant que passent trois jets en partance pour leur base dans l'est. J'en aperçois deux, au loin ; la séparation est assurée. Bien sûr, ils sont trop loin pour les shooter. La contrôleuse relaxe m'informe que les jets sont passés et qu'il reste un transporteur dans le secteur, mais hors trajectoire. Les nuages s'épaississent dans le Loiret. Des cumulus chargés noircissent le plafond ; va pas falloir traîner dans le coin. Toujours bien visibles de loin, les centrales nucléaires de Belleville et de Gien offrent un alignement qui permet de bien se repérer. Je suis la Loire et l'enjambe comme souvent à Sully, pour le plaisir des yeux. Le fin du parcours sur la Beauce n'est plus qu'une formalité. Les orages n'ont finalement pas claqué, mais ça ne devrait va pas tarder. Effectivement, à 19h15 la foudre frappe mon village en plein centre ; ordinateur, téléphone, télévision, biduloscopes... tout a grillé ! |
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Du Cantal à l'Ile de France en photos (cliquer sur la photo) |
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Le bilan |
carburant
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143 euros
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restaurant
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82 euros
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bar, musée, extras
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30 euros
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total (pour deux personnes)
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255,00 euros
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Fiche aérodrome |
Distances |
Notes |
Difficulté circuit d'aérodrome |
1/5
5/5 5/5 5/5 4/5 |
Restaurant Air Escale |
Services |
Taxe d'atterrissage |
Carburant |
Sociétés, aéro-clubs et écoles de pilotage |